Le Soudan est secoué depuis le 19 décembre par un mouvement de contestation inédit depuis la prise de pouvoir en juin 1989 d’Omar El-Béchir.
Il est au pouvoir depuis presque 30 ans. Et depuis deux mois son pays est secoué par des manifestations réclamant son départ. Le président du Soudan, Omar El-Béchir, a annoncé vendredi 22 février dans un discours télévisé le limogeage du gouvernement et décrété l’état d’urgence dans tout le pays.
Le puissant Service national du renseignement et de la sécurité mène la répression du mouvement et a arrêté depuis décembre des centaines de manifestants, leaders de l’opposition, militants et journalistes, d’après des ONG. Selon un bilan officiel, 31 personnes sont mortes depuis le 19 décembre.
L’ONG Human Rights Watch évoque le chiffre de 51 morts, dont des enfants et des personnels médicaux.
Le président, qui impute les violences à des « conspirateurs », avait déclaré en janvier que la seule façon de changer le pouvoir en place était de passer par les urnes. En dépit de la répression, l’Association des professionnels soudanais, qui regroupe notamment des médecins, enseignants et ingénieurs, maintient la pression en appelant à des manifestations quotidiennes à travers le pays.
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