Réunis sur les marches du Palais Bourbon, l’ensemble des députés, ceints de leur écharpe tricolore et masque anti-Covid sur le visage, ont observé mardi une minute de silence en hommage au professeur Samuel Paty, a constaté un journaliste de l’AFP.
Sur fond de drapeaux en berne et de devise républicaine affichée devant les colonnes du Palais Bourbon, le président de l’Assemblée Richard Ferrand (LREM) a invité à cette minute de silence en mémoire de ce professeur « sauvagement assassiné ». La Garde républicaine a ensuite joué quelques mesures de la Marseillaise.
De l’extrême gauche avec Jean-Luc Mélenchon, à l’extrême droite avec Marine Le Pen, tout le spectre politique était représenté.
Une nouvelle minute de silence a été observée dans l’hémicycle à 15H00 pour députés et gouvernement, en début de séance.
« Nous sommes unis, debout et résolus, pour combattre les inspirateurs de son assassinat. Car en M. Samuel Paty, c’est la France républicaine et humaniste qui a été, lâchement, atrocement agressée », a lancé Richard Ferrand.
« Ces terroristes, quand ils sont Français, qu’ils soient punis et bannis de la société jusqu’à leur conversion sincère aux valeurs démocratiques. Quand ils sont étrangers, qu’ils soient chassés à jamais du territoire de la République », a-t-il ajouté.
Une grande partie des questions au gouvernement va être consacrée à cet attentat islamiste survenu vendredi dans les Yvelines.
A 18H30, une marche blanche aura lieu à Conflans-Sainte-Honorine, à la veille de l’hommage national qui sera rendu mercredi à partir de 19H30 à Samuel Paty dans la Cour de la Sorbonne en présence du chef de l’Etat Emmanuel Macron.
Mardi matin, 16 personnes étaient en garde à vue, dont cinq collégiens, pour comprendre comment l’assaillant, le réfugié d’origine russe tchétchène de 18 ans Abdoullakh Anzorov, a pu retrouver et identifier facilement sa cible avant de la décapiter près de son établissement de Conflans-Sainte-Honorine.
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