Pendant des années, Martin, 28 ans, a enchaîné les histoires sans lendemain. Une fuite en avant dont il a finalement tiré des leçons.Toute mon adolescence, j’ai été obsédé par le sexe, comme beaucoup de garçons. Je regardais des vidéos interdit au moins de 18 ans ;En revanche, parler en tête-à-tête avec une fille me plongeait dans un abyme de stress. Je ressemblais à une caricature du geek mal dans sa peau. Heureusement, les choses ont évolué avec l’âge.
Enfin débarrassé du fardeau de ma virginité, j’ai peu à peu pris confiance en moi. À 20 ans, j’ai rompu avec mon amie. Je me suis mis à draguer, partout, tout le temps. Les bars, les gares, le métro, les salles de cours de la fac : il n’y a pas un endroit où je n’ai pas abordé une fille, C’était comme une maladie chronique ,Il serait présomptueux de dire que cela marchait à tous les coups. Je ne suis pas passé de vilain petit canard à Don Juan en un claquement de doigts, mais je m’en tirais plutôt bien. À cette époque, j’ai commencé à tenir un carnet où je notais tous les prénoms des filles avec lesquelles j’avais validé .Entre mes 20 et mes 23 ans, une vingtaine de noms se sont accumulés dans le carnet.
Ce chiffre est monté en flèche l’été de mes 24 ans, quand je suis parti travailler dans un club de vacances en tant qu’animateur. L’image véhiculée par le personnage de Thierry L’Hermite dans les Bronzés n’est pas un cliché. L’aura sensuelle que confère le statut d’animateur est incroyable.Le succès grise tellement qu’il est très facile de traiter les filles comme des objets.
Après deux années à enchaîner les saisons, j’ai décidé de me réinstaller dans ma ville d’origine.Il m’est même arrivé de valider avec trois filles dans la même journée grâce aux applications de rencontre, en fixant des rendez-vous à trois heures d’intervalle.
J’étais devenue un méga turbo , ce mode de fonctionnement ne me convenait pas parfaitement.À la même période, mes amis ont commencé à se caser. J’étais l’indécrottable célibataire de la bande. S’installer à deux, se marier, était pour moi synonyme de renoncement.
Il y a un an, je suis rentré avec une énième fille après une soirée en boîte. Alors que nous étions sur le point de le faire , je n’ai pas réussi à avoir d’érection. C’était la première fois. Je suis rentré chez moi gêné et un peu inquiet. J’ai mis ce raté sur le compte de l’alcool. Peut-être que mon corps me disait stop après des années d’une hygiène de vie douteuse.
J’ai fini par me confier à mon meilleur ami. Il m’a aidé à mettre des mots sur un malaise profond. J’étais fier de mon côté Casanova, de ma facilité à séduire, mais j’avais au fond très peur de l’échec. J’ai arrêté de draguer. Ça n’a pas été facile. Il y a eu une sorte d’appel d’air. Difficile de remplacer l’adrénaline de la fête et des potentielles rencontres qui l’accompagne par la solitude de mon appartement.
Sans cet exutoire, j’ai fini par admettre que je m’ennuyais dans la vie. J’avais un travail alimentaire dans une boutique de vêtements. J’ai démissionné et démarré une formation dans le domaine de la menuiserie. Cela m’a passionné. J’ai rencontré de nouvelles personnes, avec qui j’ai partagé d’autres choses que les beuveries du samedi soir,Sentimentalement aussi, les choses ont changé. La moindre fille qui passait n’était plus une potentielle partenaire à convaincre. La plupart me laissait froid. Je n’ai pas fait l’amour pendant plusieurs mois, sans en éprouver de regret. Ce sevrage m’a été salutaire. et J’ai fini par rencontrer quelqu’un.
Aujourd’hui, notre histoire est terminée mais elle m’a aidé à me construire. J’ai pris conscience que j’avais des choses à raconter et à partager. C’est déjà un bon début.
comme ont dit souvent dans la dépression et l’égarement le soutien morale est le plus attendue venant de nos proches et savoir dialoguer est un atouts dans le changement comportementale .
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