Présidente, commissaire européenne, chef du parquet anticorruption : ces trois femmes sont le meilleur contre-exemple de la dérive autoritaire qui mine la région, analyse dans sa chronique Sylvie Kauffmann, éditorialiste au « Monde ».
Chronique. Elles n’ont pas la notoriété des « hommes forts » qui incarnent aux yeux de beaucoup d’Européens la phase actuelle du postcommunisme, cette zone grise de la démocratie illibérale popularisée par Viktor Orban, en Hongrie, et Jaroslaw Kaczynski, en Pologne, mais elles sont le meilleur contre-exemple de la dérive autoritaire qui menace leur région.
Trois femmes, la démocratie chevillée au corps, refusent la fatalité de cette tendance. Elles ont pris les commandes et tissent leur toile. Leur force à elles, elles l’ont mise au service de l’Etat de droit.
Ces trois femmes – Zuzana Caputova, 47 ans, présidente de Slovaquie ; la Roumaine Laura Codruta Kövesi, 47 ans aussi, chef du futur parquet européen anticorruption ; et la Tchèque Vera Jourova, 56 ans, vice-présidente de la Commission européenne et commissaire chargée des valeurs et de la transparence – ne sont pas personnellement liées, mais elles ont beaucoup de choses en commun.
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