Elle dit qu’elle est euro-députée, mais les flics ne la croient pas et avec des moyens agressifs, ils lui prennent son téléphone portable de la main avec elle pour prendre des photos. Peut-être pas des photos innocentes, peut-être compromettantes. Peut être. Mais depuis quand est-ce un crime de prendre des photos? Et dans un pays démocratique comme la Belgique?
Ou le fait que les euro-députés d’origine africaine puisse-t-il armer les agents chargés de l’application des lois avec un excès de zèle? Nous vous laissons la réponse, nous rapportons simplement ce qui s’est passé.
Voici les faits racontés par Pierrette Herzberger-Fofana , victime de l’ euro-député , comme elle l’a rapporté à la réunion de l’euro-députée en séance plénière, d’un contrôle de police peu orthodoxe car elle a pris des photos à la gare centrale de Bruxelles.
«Je venais de Bruxelles, j’étais à la Gare du Nord, quand j’ai vu une dizaine de policiers en colère contre 2 jeunes noirs. J’avais mon téléphone portable et j’ai pris une photo de ce qui se passait, une chose légale . Un agent est venu vers moi et il a pris mon téléphone de mes mains. Atteints par mes collègues ils m’ont poussé contre un mur et avec des manières agressives ils ont pris mon sac. Contre le mur mes jambes écartées, ils m’ont vraiment humilié « .
Une enquête interne a été ouverte par la police bruxelloise. Après les vérifications spéciales, le député européen a dû partir. Elle a souligné qu’aucune violence n’avait été utilisée contre elle.
« Ils m’ont traité humblement. J’ai dit que j’étais membre du Parlement européen, mais ils ne me croyaient pas », a poursuivi le député européen qui a déposé une plainte contre la police locale pour « l’expérience traumatisante ».
Le président du Parlement européen, David Sassoli, a demandé des explications aux autorités belges.
« En plénière aujourd’hui, l’euro-députée Pierrette Herzberger-Fofana a dénoncé un épisode d’intimidation à son encontre par la police belge. Nous demanderons aux autorités belges une explication de ce qui s’est passé. »
« Nous pouvons nous reposer lorsque le rêve de Martin Luther King deviendra réalité et que les gens ne seront jamais jugés par la couleur de leur peau mais par le contenu de leur caractère », a ajouté Sassoli, demandant une minute de silence à la plénière à la mémoire des victimes de la racisme, violence et discrimination.
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