Dans un rapport publié le 12 octobre 2020, les experts des droits de l’homme de l’ONU ont demandé au gouvernement camerounais de libérer l’opposant Maurice Kamto, assigné à résidence depuis plusieurs semaines, et les autres individus arrêtés lors de manifestations pacifiques organisées à travers le pays le 22 septembre 2020, et de cesser les intimidations à l’encontre des militants politiques.
Le rapport demande également au «Cameroun d’enquêter de manière impartiale sur toutes les violations des droits de l’homme, y compris les allégations de disparitions forcées, de détention arbitraire et de mauvais traitements infligés aux manifestants, et de traduire les auteurs de ces actes en justice».
Plus d’une semaine après cette sortie, la Chambre nationale des experts criminels du Cameroun estime que «des experts du Haut-commissariat des Nations-Unies aux droits de l’homme, n’ont aucune connaissance des actes ayant eu lieu en terre camerounaise. Par conséquent, le rapport produit par ces derniers n’est qu’une affabulation visant à incriminer le gouvernement camerounais dans sa réaction face aux marches organisées par le MRC le 22 septembre dernier», peut-on lire dans les colonnes du quotidien Le Messager édition du 22 octobre 2020.
Pour le président de la Chambre nationale des experts criminels du Cameroun, Olinga Tsuil Francis Steve, la prise de position des experts des droits de l’homme des Nations Unies au sujet de la situation du leader du MRC et de ses partisans est «partiale, subjective et biaisée». Elle «va à l’encontre de la démarche à suivre en matière de missions d’expert dans un Etat, qui s’appuie sur la disponibilité et un travail en amont des spécialistes capables dans ledit pays ou dans la sous-région», soutient-il.
Les membres de la Chambre nationale des experts criminels du Cameroun rappellent que l’élaboration d’un rapport d’experts sur toutes situations données nécessite certaines exigences, et relèvent «que cette sortie onusienne reçue comme un «procès-verbal» à l’endroit de l’Etat camerounais ne saurait passer comme une lettre à la poste et pourrait faire l’objet d’un recours auprès des institutions juridiques compétentes».
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