Le juge d’instruction du Tribunal de première instance de Yaoundé a autorisé le mercredi 9 septembre 2020, la mise en liberté du jeune Kevin Gassam et de l’un de ses coaccusés, dans l’affaire de la fraude à l’examen du Baccalauréat, session 2020. Les avocats de l’adolescent de 18 ans ont activement œuvré pour obtenir sa libération.
Me Robert Pierre Fojou, l’un de ses avocats et membre du conseil de l’Ordre des Avocats du Cameroun, a salué une « écision pleine d’humanisme», dans une interview parue dans le quotidien Le Jour de ce jeudi 10 septembre 2020. L’homme de Droit nuance cependant son propos, et précise que cette décision n’exempte pas la responsabilité pénale des mis en cause dans cette affaire.
Il préconise cependant que des enquêtes approfondies soient menées, afin d’établir pleinement les responsabilités des personnes à l’origine de cette fraude, tapies à l’Office du Baccalauréat du Cameroun (OBC). «Nous ne faisons pas l´apologie de la fraude, les enfants ont eu accès aux épreuves, ils sont pénalement responsables et devraient répondre de leurs actes. La décision de les remettre en liberté se justifie par le fait que les enfants se retrouvent au bout de la chaîne de la fraude qui a débuté à l´Office du baccalauréat. Ils sont consommateurs parce que le produit de la fraude a été mis à leur disposition», explique Me Robert Pierre Fojou.
Il est clair pour le membre du conseil que s’il faut s’en prendre aux consommateurs finaux des épreuves, ce sont des milliers d’élèves qui seront traqués, étant donné que lesdites épreuves ont fuité sur les réseaux sociaux.
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